S’accomplir Soigner
Vous aviez une femme, un mari, des enfants, des parents, le plus souvent un métier en or, ou/et bien payé. Vous voyagiez dans de belles contrées, ou des régions et des pays très recherchés, éloignés, à l’autre bout du monde.
Votre voiture était celle dont vous rêviez petit et votre maison respirait le bonheur tant attendu, élaboré et construit patiemment depuis des années.
Vous aviez réussi à réaliser des projets fabuleux à la force de votre enthousiasme accompagné de quelques confrères et, ou d’associés motivés.
Une entreprise, une boutique, une plaque sur un mur, le référencement dans au CAC 40 ou dans quelques uns des annuaires de professionnels de votre activité. Vos convictions et votre affirmation n’étaient plus à prouver.
Votre expertise témoignait de votre capacité à surmonter et dépasser les épreuves compliquées de la vie.
Vous captiez -sans effort- l’attention de votre auditoire et votre charisme forçait immanquablement le respect.
Puis il eu l’accident, le choc, le traumatisme, le coup porté trop fort, le viol, la maladie, l’éraflure qui vint édenter le sillon de votre vie posée.
L’inavouable.
Presqu’une honte.
Dans votre cercle d’amis ou au cœur de votre cellule familiale, perceptible pourtant; l’élément clé fit dégringoler le chapiteau en haut duquel vous aviez réussi à vous hisser.
Ce choc transforma votre vie.
Vous êtes maintenant confrontés à la violence que les spécialistes appellent « choc traumatique » (maladie, divorce, handicap, décès…).
Tel un orage dévastateur, cet évènement transitoire modifie depuis, l’intégralité de votre vie et son rythme associé.
Dans l’évolution de l’acceptation de ce bouleversement, vous devez prendre conscience des valeurs insondables de cette tragédie.
Désormais rassemblés autour de traitements chimiques ou de n’importe quel autre style de résolution thérapeutique promettant une guérison effective; votre équipe médicale, soignante et les accompagnants vous permettent de désamorcer.
Les changements, les douleurs, vos praticiens et vous, devez devenir les meilleurs amis du monde. Solidaires dans l’affrontement.
Basés sur une entière confiance et l’implication de chacun, la sérénité vitale et la lumière du soulagement appropriés lors des traitements prescrits, deviendront des alliés.
Considérer alors différemment les injonctions et les protocoles deviendra votre meilleur atout pour guérir.
La fougue de votre esprit, loin de s’être rétrécie, devra s’axer désormais sur la survie de votre être (corps et âme).
Ecouter, tolérer et accepter les conseils donnés deviendra une nécessité. L’ensemble des professeurs, docteurs, accompagnants, prescripteurs, familles et aidants s’entendront toujours sur le respect de votre douleur. L’atténuer.
Adoucir vos blessures est la base de notre métier.
Parce que ce pourrait être moi, ton frère, ma mère, son enfant ou toute autre personne aimée, nous nous devons d’être attentif aux pertes de nos éléments vitaux.
Alors, commençons notre accomplissement en forme de réadaptation. Pourquoi ne pas dire « oui » aux propositions faites ? Vous n’avez rien à perdre. Foncez ! Accomplissez ! Guérissez ! Vivez.
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