Quand vous rencontrez une personne qui vous veux du bien, vous le ressentez presque immédiatement.

Quand vous croisez puis échangez avec un individu qui anesthésie toutes les douleurs que vous avez dû affronter jusqu’alors, vous vous sentez libéré.

Cet état est repérable à travers l’idée abstraite que vous avez pu vous faire de l’amour, du bonheur, de l’attention, la tendresse, l’écoute et la communication intuitive possible entre les Êtres.

Les affrontements auxquels vous avez dû répondre -ceux qui vous ont blessés, détruits, cassés-, vous ont aussi construits, n’oubliez pas. Mais à quel prix ? Et quelle revendication ?

Nous ne sommes jamais préparés à la douleur, au manque, à la maladie, la souffrance, la guerre. Mais nous menons quotidiennement, intentionnellement ou pas, des batailles personnelles seul et avec d’autres, l’Autre, afin d’ embrasser ensemble des notions vitales communes.

La recherche de joie et de plénitude, la sérénité et le partage. Cette nécessité d’absolu a fait de nous des soldats. Engagés volontaires depuis tout petit. Bien que ayons appris et compris, quelquefois très très jeunes, que nous n’étions qu’un maillon plus ou moins significatif et puissant, ou pas, de la chaine alimentaire; nous ne faisons que survoler la transcendance suprême de notre bien être.

Notre état d’homme, de femme, corps et âme mêlés, s’était refermé sur lui même depuis ces évènements traumatisants tels qu’ils soient et différents pour chacun.

Nous avons appris à nous taire parce que l’Autre n’a pas appris -de son coté- à écouter.

Dans l’immensité des chocs, les difficultés, les violences subies, l’ignorance, notre raison nous propose souvent de laisser somnoler notre existence.

Nous nous disons alors: pourquoi pas, oui c’est mieux ainsi, c’est plus facile, laissons faire, le déni vaut mieux qu’un affront.

Dissimulés ou en représentation perpétuelle dans des rôles ou des pièces de théâtre dans lesquelles nous jouons systématiquement le bouffon ou le simple figurant de passage; notre étonnante intelligence, notre rayonnante vitalité, notre subtile beauté ou notre troublante sensibilité dérangent le commun des mortels. Vous êtes Alpha ou lambda ?

Mais le jour où vous rencontrez un(e) inconnu(e) qui -par l’extrême précision de conjonctions- temporelles, planétaires, mystérieuses ou espérées; votre présence dans l’espace temps se conjugue au présent.

Vous n’êtes pas simples dépositaires de la représentation des envies des autres, vous pouvez désormais vous ouvrir, vous offrir au soleil. Car il y a des individus qui savent chercher en vous les causes de votre soumission, votre mal être ou votre douleur.

Ils ont su trouver en vous, et avec vous, l’approbation de leurs propres capacités à regarder, entendre et s’élever. Celui, celle ou ceux qui comprennent votre dignité et votre valeur à travers les cadavres de votre histoire, vous guérissent.

Un docteur, un aidant, un parent, un ami, un étranger, un inconnu qui redessine votre vision de vous même, de votre être et la place de celui ci dans le temps, est une célébration, un dieu ou une prêtresse. Ils apportent la juste jonction entre l’imploration que vous tentiez d’envoyer au ciel et la réalisation effective du renoncement à l’immobilité. Condamnable certainement. Incontournable évidemment.